Historique de la commune

La commune est composée de deux villages (Vernioz et St Alban de Varèze). Ces villages ont été fusionnés lors de la Révolution (voir compte rendu de la réunion du Conseil municipal en date du 27 avril 1816) pour faire une seule commune.

Des fouilles ont permis de trouver différents objets (amphores, vases, poteries, pièces de monnaie,…) qui attestent d’une présence humaine très ancienne dans la vallée de la Varèze.

Vernioz, du latin Vernio ou Vernius sur le cartulaire de Saint-André-le-Bas, tirerait son nom de l’arbre appelé “Verne” dont le pays était couvert à l’époque gallo-romaine. Le mot “Verne” est d’origine gauloise. On trouve encore de nombreuses vernaies le long de la Varèze.

Saint-Alban-de-Varèze, Sancti Albani sur le même cartulaire, tire son nom du saint qui fut martyrisé en 303 en Angleterre, pendant la persécution de Dioclétien. La paroisse de Saint-Alban-de-Varèze lui fut dédiée.

Quant au quartier de Vitrieu, son nom lui vient vraisemblablement de l’époque gallo-romaine en raison des ateliers de verrerie qui y étaient installés et dont on a trouvé des traces.

Dès l’an 852, Vernioz dépendait du prieuré de Salaise.

Au IXème siècle, Charles le Chauve, allant en Italie, vanta Vernioz où il s’était arrêté. La belle forêt domaniale des Revollets, située sur les hauteurs de Saint-Alban-de-Varèze, était un lieu de passage des souverains.

Au XVIème siécle, Catherine de Médicis, accompagnée de son fils Charles IX et de son neveu, futur roi Henri IV, y passa également en direction de Roussillon où Charles IX signa l’Edit de Roussillon en 1564, instaurant le 1er janvier comme premier jour de l’année.

Jadis, le village de St Alban de Varèze était associé au hameau de Vitrieu situé sur ses hauteurs et il était courant de parler du village de St Alban-Vitrieu. La chapelle romane de Vitrieu fut abandonnée lors de la Révolution (voir compte rendu du Conseil de Fabrique du 23 avril 1865). Si elle apparaît encore sur le plan cadastral de 1813, ce n’est que vers 1860 qu’elle disparut totalement en même temps que fut construite une première église dans le village de St Alban tandis que, progressivement, la population du hameau descendait vers la vallée.

En 1870, la mairie quitta le chef-lieu de la commune pour cause de vétusté et d’insalubrité du local qui l’abritait, et fut installée dans le village de St Alban . En 2022, la situation n’a pas changé.
Jusque vers 1950, il exista une véritable rivalité entre les deux villages de Vernioz et St Alban de Varèze, qui obligea les édiles à veiller à l’égalité de traitement des deux villages. C’est ainsi que furent construites deux écoles identiques sur le même plan d’architecte de 1883, reconstruites les deux églises qui menaçaient “ruines” et étaient devenues trop petites (en 1871 pour Vernioz et en 1892 pour St Alban), établis deux cimetières (vers 1850 pour Vernioz et en 1880 pour St Alban), deux monuments aux morts…

Plus proches de nous, il faut mentionner les évènements tragiques du 18 juin 1944 à l’orèe de la forêt des Revolets, lorsque les allemands tuèrent sept maquisards et un otage, ce dernier étant torturé avant d’être abattu.
Jusque dans les années 1990, la commune comptait deux sections de vote et donc, deux listes électorales situées dans chacun des deux villages. Il était admis que le Maire devait être un habitant de l’un des deux villages tandis que le premier adjoint devait être habitant de l’autre village. Progressivement, la municipalité réussit à les fusionner en une seule liste électorale en regroupant d’abord les opérations de vote dans un même lieu, puis en les fusionnant définitivement.